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Ville et innovation :

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Quand les usagers prennent le pouvoir.

urbanistre, sociologue.

Membre de l'association Un centre ville pour tous

et membre fondateur de  l'Atelier Feuillants,

Marseille.

David Mateos Escobar

Coincer la bulle ou être légion

Réflexion autour des projets de rénovation urbaine.

On est là pour comprendre les enjeux des politiques publiques."

Restructuration, démolition, réhabilitation des quartiers et des centres villes : onze ans après la loi du 1er août 2003 -dite « loi Borloo » prévue pour rénover et désenclaver les quartiers les moins bien dotés- faut-il constater l'échec du premier programme de Rénovation Urbaine ?


Placée sous la tutelle du ministère de la ville, c’est l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU) qui assure le financement et met en œuvre le programme.

cependant, après avoir investis plus de 45 milliards d’euros depuis 2003, le programme « n'a pas permis d'enclencher une spirale vertueuse de requalification des quartiers ni d'inverser la tendance à leur ghettoïsation ».



Après avoir manqué ses principaux objectifs  -apporter de la mixité sociale, réduire l'échec scolaire et le taux de chômage des quartiers-  Le ministère de la ville annonce le lancement d’un second Programme de rénovation urbaine, qui débutera en janvier 2015.

A ce titre, l’Observatoire national des zones urbaines sensible (ONZUS) préconise dans un rapport daté de mars 2013 « la prise en compte de l’expertise d’usage des habitants dans la conception et la mise en œuvre des projets et un meilleur suivi des parcours individuels ».


Cette première remarque de l'ONZUS met en lumière la situation difficile des populations précaires forcées de quitter les centres villes vers des zones périurbaines parfois délaissées.


Urbaniste et géographe né à Mexico, David Mateos Escobar est marseillais d’adoption.  Chercheur en sociologie, il étudie la recomposition sociale des quartiers centraux de Marseille, leur dynamique de peuplement, l’action publique urbaine et plus largement tout ce qui a trait à la production d’une ville plus juste sur le plan social.

Il dénonce la manière dont sont conduits  les programmes de construction urbaine et questionne les éléments qui créent du lien entre les citoyens.


Présent lors des journées Ville Solidaire, il représente l’association Un centre ville pour tous à Marseille où 14 opérations de réhabilitation de quartier sont en cours.

Pour piloter ces opérations, les Contrats Urbains de Cohésion Sociale (CUCS) constituent le cadre d’un partenariat entre la ville de Marseille, le conseil régional PACA, la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, la caisse d’allocation familiale et l’association régionale des organismes HLM.

Qui fait quoi, quels sont les leviers pour prendre les décisions ?

Parmi l’afflux d’organismes, comment l’association parvient-elle à s’inscrire dans ces projets ?


Ce sont les questions posées à notre invité.

Maîtrise d'usage et "empowerment" : le pouvoir des habitants.

La maîtrise d'usage : c'est donner un droit dans l'ensemble des démarches citoyennes."

Membre fondatrice du collectif Brouettes et compagnie, Marseille.

" Finalement, aujourd’hui je songe : est- ce- que ce n’est pas cela les choses urgentes ? Se rencontrer, échanger ensemble sur notre quartier, apprendre à le connaître, à se connaître. Regarder notre quartier à travers les yeux des autres : les artistes, les nouveaux habitants, les gens de passage…et y voir de la poésie, du charme, des lieux d’aventure, des gens d’exception".


Membre de Brouettes et compagnie, Anne décrit les origines du collectif : vivre son quartier.


Composé des habitants de La Belle de Mai, le collectif réunit plus largement les gens du 3ème arrondissement de Marseille.

Rivé aux quartiers nord de la ville, la Belle- de-Mai est à l'abandon. Cependant sa localisation centrale fait de ce territoire un quartier d'avenir : intégré au plan de rénovation urbaine de la Caserne du Muy et à celui d'extension de la gare St Charles, il peut devenir le nouveau centre économique de la ville.


En attendant, les 45 000 habitants du 3ème arrondissement (Belle de Mai, St Mauront, St Lazare, La Villette) subissent le déclin économique enclenché avec la baisse de l'activité économique dans cette partie de la ville.

Les bâtiments souvent insalubres jouxtent une route quatre voies, des lignes de chemin de fer, une autoroute. Pas de bibliothèque, pas de nouvelles infrastructures scolaires, peu de transports, pas de vie nocturne : enclavé, l'espace n’a pas été pensé pour favoriser les conditions de vie des habitants ni leur circulation.


Du coup, certains ont le sentiment de « vivre dans un cul de sac » . Les commerces ferment, les rues se vident : on n’a pas « penser la lumière, la sécurité et l’humanité ».


Loin d’être fataliste, Claude Chapiro membre fondatrice du collectif Brouettes et Compagnie raconte comment les habitants reprennent le pouvoir chaque jour dans un quartier abandonné par les pouvoirs publics. A ce titre, le collectif est emblématique du mouvement : l’empowerment, à la fois prise de conscience critique et prise de pouvoir par les habitants pour améliorer les conditions de vie.

Quand les usagers prennent le pouvoir

- Réflexion autour des projets de rénovation urbaine.

​- Maîtrise d'usage et "empowerment" : le pouvoir des habitants.


La participation citoyenne ou l'inertie

- Comment infléchir les politiques publiques.

​- Implication ou gaspillage.


Quand les usagers prennent le pouvoir.

Claude Chapiro

21':01

16'41